Paroles Pour les filles-mères de Paul Dalbret

Paul Dalbret
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  • Note 4.0/5 basée sur 21 avis.
  • Artiste: Paul Dalbret1843
  • Chanson: Pour les filles-mères
  • Langue: Français

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Textes et Paroles de Pour les filles-mères



Elle était bonne dans un p'tit restaurant
Croyant encore l'amour des hommes sincère
Elle devint la maîtresse d'un client
Qui disparut la voyant près d'être mère

Les habitués disaient d'un ton narquois
"C'est épatant c' que la bobonne profite
Ici, l'on mange des plats de premier choix
L'air de Paris fait engrosser la p'tite'

Lorsqu'elle ne put cacher sa position
L' patron lui dit, étranglant de colère,
"Vous avez mis la honte dans ma maison
Fichez-moi le camp, je ne veux pas d'une fille-mère !"

Etant sans ressource, à la maternité,
Elle vint demander, le coeur gros de souffrance,
Si l'on pouvait la prendre par charité
Pendant quelque temps avant sa délivrance

"V'nez dans deux mois" lui répond l'employé
"Lorsque viendra votre poupon qui est en route,
L'on vous gardera pendant trois jours entiers,
C'est bien assez pour le prix qu' ça vous coûte !"

Dans d'autres asiles on lui dit brusquement
"Vous n'êtes pas de Paris, ça, c'est une autre affaire,
Adressez-vous à votre département,
Nous ne pouvons pas nous charger des filles-mères"

Les ironies de l'Administration
Faisaient saigner le coeur de la pauvre gosse
Et les voyous, sans aucune compassion,
Passaient près d'elle en riant de sa bosse

À la mairie, elle vint demander un secours
L' chef de bureau lui dit d'un ton farouche
"Vous êtes trop pressée, repassez donc un d' ces jours
Quand vous serez relevée de vos couches

Si vous gardez votre enfant avec vous
On vous donnera des langes et une brassière,
Un beau berceau d'osier de vingt-neuf sous
Et puis dix francs, c'est l' tarif des filles-mères"

Elle se dit "J' vais r'tourner voir mes vieux,
P't-être qu'au village on s'ra plus charitable"
Sans rien manger, les larmes plein les yeux,
Elle fit à pied la route interminable

En arrivant sur la Grand-Place, elle vit
Monsieur le maire discourant d'une voix forte
On couronnait la rosière du pays
À bout de forces, la fille-mère tomba morte

Avant d' chercher à donner de l'argent
Pour couronner la vertu des rosières,
Puisque la France réclame des enfants
Donnez d'abord du pain aux filles-mères !

Paroles: Briollet, Lelièvre. Musique: Henri Christiné   1905 autres interprètes: Caroline Cler (1962)

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