Paroles Solidarité Jours Fériés de Goristes (Les)

Textes et Paroles de Solidarité Jours Fériés

L'été fut chaud en 2003, en 2004 l'été fut froid.
L'un fut propice aux ventilos et l'autre à boire du vin chaud.
Pour ces divers équipements évidemment il faut d' l'argent.
C'est toujours par là que l' bât blesse surtout quand ça touche la vieillesse.
Heureusement les Zorros de Matignon ont comme toujours trouvé la solution.

Solidarité des jours fériés, pour qu' nos pépés et nos mémésVn'aient trop chaud ou ne grelottent on bossera le lundi d' Pentecôte.
Pour pas que leur dentier ne claque on turbinera le lundi de Pâques.

C'est sûr, passé un certain âge, le service trois pièces joue relâche.
Y a du mou dans la corde à noeuds à mesure que l'on devient vieux.vLe mal est physique pour papi, mais psychologique pour mamie,
qui, elle, se sent dépréciée depuis qu'elle est ménopausée.
Anticipant les Zorros de Matignon, on pense avoir trouvé leur solution.
Pour l'érection de nos grands-papas, pour qu'ils s'achètent leur viagra,
pour les endeuillés du membre, on bossera le 11 novembre,
pour la ménopause des mémés tous au chagrin pour le huit mai.

C'est par la gérontologie que l'on traite leurs maladies :
les troubles du viellissement, rhumatismes, mémoire, tremblements,
la vue qui baisse, la surdité. Ces symptômes de sénilité
y a pas qu'les pauvres qui les affichent,
et les vieux riches, est-ce qu'on s'en fiche ?
Anticipant les Zorros de Matignon, on pense avoir trouvé leur solution.

Pour Alzheimer et pour Parkinson, pour les lunettes, les sonotones,
pour les maladies des anciens, tous au travail pour la Toussaint.
Pour les vieux patrons, les rentiers, tous au boulot le premier mai.

Pour les pathologies du vin d' nos vieux fayots, marins, biffins,
toutes ces rampouilles avinées qui n'ont jamais connu qu'la paix,
pour les victimes d'attaque poulout, cholestérol, et crise de goutte,
et pour payer les couches confiance aux malades de l'incontinence.
Anticipant les Zorros de Matignon, on pense avoir trouvé leur solution.

Pour tous les vétérans de la liche, pour ceux qui ont mangé trop riche,
les triglycérides et la goutte, on marnera pour le quinze août.
Pour nos vieux fayots retraités, on trimera le quatorze juillet

Qui n'a visité un asile sans avoir des renvois de bile,
on est plus humain pour les chiens que l'on ne l'est pour nos anciens.
Z'ont plus besoin d'humanité qu'ils n'ont besoin d'humidité.
On n'atténue pas leur malheur en offrant des brumisateurs.
On ne résout pas tout par le pognon,
à chacun d' nous d' se remettre en question.

Pour que nos anciens, pour que nos vieux soient plus fringants
soient plus heureux
Il faut les fréquenter souvent, pas qu'à Noël et jour de l'an.
Bosser pour eux un jour férié, qu'est-ce que ça va leur rapporter.
On se souvient tous de la vignette dont ils n'ont eu qu' des clopinettes
Mais pour l'envol de tous les cons, tous les Zorros de Matignon
On bossera pour pas un rond pour le jeudi de l'Ascension (bis)

Ascension, Ascension v'là Matignon qui passe !

Ascension, Ascension v'là Matignon envolé.
On peut toujours rêver…

C'était les paroles de Solidarité Jours Fériés
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