Paroles Litanies pour l'an 2000 de Gilles Servat

Gilles Servat
  • 5.0Vous n'aimez pas les paroles de Gilles Servatloading
  • Note 5.0/5 basée sur 44 avis.
  • Artiste: Gilles Servat681
  • Chanson: Litanies pour l'an 2000
  • Langue: Français

Les chansons similaires

Une photo de toi de Andrée Watters

J'ai Mis Ta Photo Dans Mes Bagages, Pour prendre le passé en otage Une autre pièce s'est détachée de ma réalité Tu as pleuré dans le couloir Pendant que je vidais mes tiroirs Avant de reprendre...

Soixante, soixante-deux de Eddy Mitchell

Saluer l'drapeau en s'levant Dire que d'tout'la France je suis l'enfant Qu'j'veux des médailles Qu'j'veux des batailles Y laisser ma vie Y a pas que le sable qui sent chaud Y a surtout le grain de ta peau M'apprendre...

Le vieux de Serge Reggiani

Il faisait des années supplémentaires Sur terre Il avait bu des océans cul-sec Avec Des moins ivrognes déjà morts Des éternels changeurs de bord Sûr qu'il prenait la bouteille au sérieux Le vieux C'était...

Le temps des années soixante de Robert Cogoi

Quand c'était le temps du temps des années soixante On oubliait doucement la guerre de quarante On dansait le rock'n'roll, on dansait le cha-cha-cha Et le pilote d'Hiroshima devenait complètement gaga Gagarine...

Les chemins de la liberté de Yves Duteil

(Refrain) Il nous a montré le chemin Qui montait jusqu'à la maison, Dans le brouillard, dans le crachin. On se serait perdu, sinon. Il avait l'air heureux, serein, Et quand on est entré chez lui, La...

Textes et Paroles de Litanies pour l'an 2000



En ce temps il était possible
D'aller dans la rue sans son flingue
Car il n'y avait que les dingues
Qui prenaient les passants pour cible

C'était encore peu répandu
Quand on descendait à sa cave
De trouver vingt surhommes très braves
En train d'violer une inconnue

On pouvait circuler en ville
Sans peur, sans fouille systématique
Sans recevoir des coups de trique
De la part d'un vigile viril

Je garde en moi le souvenir
En ce moi de mai 2010
De ces années soixante-dix
Où l'on sentait tout ça venir

Le couvre-feu n'existait pas
Les lumières brillaient dans la nuit
On sortait bien après minuit
Car l'énergie nous manquait pas

Y avait encore des rossignols
Qui chantaient par les nuits d'été
J'avais pas d'masque sur le nez
L'oiseau tombait pas en plein vol

Il existait des grands chemins
Que les bandits fréquentaient guère
Aujourd'hui on croirait la guerre
Les embuscades au petit matin

Je garde en moi le souvenir
En ce moi de mai 2010
De ces années soixante-dix
Où l'on sentait tout ça venir

On avait encore une adresse
Pas de loisirs obligatoires
Pas de télé obligatoire
Et pas de matricule aux fesses

On pouvait prendre pour confesseur
Sa femme, son enfant, sa soeur
Sans être sûr d'ouvrir son coeur
Au ministère de l'Intérieur

Et même se regarder en face
Sans s'demander si c'est un flic
Si c'est soi-même ou un indic
Dont on voit les yeux dans la glace

Je garde en moi le souvenir
En ce moi de mai 2010
De ces années soixante-dix
Où l'on sentait tout ça venir

Il restait les derniers pavés
Il n'y avait que les maisons
Les trains, les cars et les avions
Qui avaient l'air conditionné

On avait encore le droit d'grêve
Et le cerveau en liberté
Machin avait pas inventé
La machine à lire les rêves

Avant qu'le siècle ne s'achève
Nous avons vaincu le cancer
Mais on ne meurt pas moins qu'hier
Les suicides ont pris la relève

Je garde en moi le souvenir
En ce moi de mai 2010
De ces années soixante-dix
Où l'on sentait tout ça venir

N'hésitez pas à faire une recherche de paroles d'une chanson dont vous ne connaissez qu'un morceau de texte avec notre moteur de paroles et chansons