Paroles Arrêter les aiguilles de Berthe Sylva

Berthe Sylva
  • 5.0Vous n'aimez pas les paroles de Berthe Sylvaloading
  • Note 5.0/5 basée sur 49 avis.
  • Artiste: Berthe Sylva384
  • Chanson: Arrêter les aiguilles
  • Langue: Français

Les chansons similaires

S'arrêter là de Pierrick Lilliu

Et si on s'arrêtait là Est-ce qu'on se reverrait Est-ce qu'on serait fidèle Au pire de nos choix Je vivrais de quoi Et si tu t'arrêtais là Advienne que pourra Est-ce qu'on sera les même Quand l'autre...

Petites minutes cannibales de Véronique Sanson

Siffloter, promener nonchalant, Arrêtez vos montres! Conjuguer tout à l'instant présent Arrêtez vos montres! Arrêt total De ces petites minutes cannibales Bonjour, salut! Les heures passent, on les voit...

Petites Minutes Cannibales de Maurane

Siffloter, promener nonchalant, Arrêtez vos montres! Conjuguer tout à l'instant présent Arrêtez vos montres! Arrêt total De ces petites minutes cannibales Bonjour, salut! Les heures passent, on les voit...

Chacun pour soi de Natasha St Pier

Quand j'aurai fait le tour De mes valises Et de leurs alentours L'air penchée, la tour de Pise Quand tu feras semblant De temps à autre De revenir d'avant D'être devenu un autre Chacun pour soi Il...

Hey! de Romane Serda

Un jour de plus à traîner A espérer encore une fois Te croiser et sans discuter M'abandonner dans tes bras Les gens se bousculent et courent Sans fin après le temps passé Moi j'te cours après comme...

Textes et Paroles de Arrêter les aiguilles



Riches ou pauvres quoi qu'on fasse sur la Terre
Notre existence est une chose éphémère
Et des pendules le tic tac incessant
Semble nous dire "Tout passe avec le temps"
Voici l'enfant qui vient de v'nir au monde
Sa mère penchée vers sa petite tête blonde
Vers la pendule placée près de son lit
Jette un regard et soucieuse se dit

Si l'on pouvait arrêter les aiguilles
Au cadran qui marque les heures de la vie
Nos p'tits enfants si mignons, si gentils
N' grandiraient pas pour déserter leur nid
Lorsqu'à vingt ans, un jour, ils se marient
Sans un regret, ils partent et vous oublient
Et les mamans dont ils brisent l'espoir
Pensent "On voudrait près d' soi toujours les voir
Rester petits garçons ou petites filles
Si l'on pouvait arrêter les aiguilles"

Un malfaiteur, pour expier son crime
Est condamné au châtiment ultime
Dans sa cellule, il entend ses gardiens
Dire tout bas "Ce sera pour demain"
Le lendemain, il voit que l'aube se lève
Et ses idées se brouillent comme dans un rêve
Il est secoué de terreur et d' remords
Et dit, tremblant, sentant venir la mort

Si l'on pouvait arrêter les aiguilles
Au cadran qui marque les heures de la vie
J' n'aurais p't-être pas, lorsque sonnait minuit,
Commis le crime dont je vais être puni
Il a suffi d'une fatale minute
Pour que d'un homme je devienne une brute
Mais quoi, voici l'horloge de la prison
Qui sonne le glas de la séparation
Plus qu'un espoir, mon Dieu, pour ma famille
Si l'on pouvait arrêter les aiguilles

Dans les campagnes ainsi que dans les villes
Règne le calme et chacun vit tranquille
Sans se douter qu'un orage gronde au loin
Pour bouleverser la paix du genre humain
Un peu partout, en Europe, en Afrique
Les noirs dessous de l'infâme politique
Sèment la guerre, horreur de tous les temps,
Que nul ne peut arrêter et pourtant

Si l'on pouvait arrêter les aiguilles
Au cadran qui marque les heures de la vie
On n'entendrait plus le tocsin sonner
Pour enlever nos fils à leurs foyers
Quand à l'instant où tous les bras travaillent
Quoi de plus triste que l'heure des batailles
Peut-être qu'un jour retrouvant sa raison
L'homme maudira la guerre et ses passions
Plus de tueries ni d'hommes qui fusillent
Si l'on pouvait arrêter les aiguilles

Tous emportés par l'effroyable ronde
Les années passent si vite pour tout l' monde
Que l'on se dit "Pourquoi se jalouser
Se faire tant d' mal au lieu de s'entraider ?"
Deux pauvres vieux, usés, cassés par l'âge
Sentant venir l'heure du grand voyage
Encore unis, comme dans leur jeune temps
Dans un baiser, disent en s'enlaçant

Si l'on pouvait arrêter les aiguilles
Au cadran qui marque les heures de la vie
Nous n'aurions pas la triste appréhension
D'entendre l'heure de la séparation
Après avoir passé toute une vie
A nous chérir sans aucune jalousie
Le coeur bien gros on n' devrait pas penser
Qu'un jour, hélas, il faudra nous quitter
Vivons d'espoir, à quoi bon s'faire tant d' bile
Puisqu'on n' peut pas arrêter les aiguilles !

Paroles: Briollet, Dalbret. Musique: Dalbret   1925 © Editions Paul Beuscher

N'hésitez pas à faire une recherche de paroles d'une chanson dont vous ne connaissez qu'un morceau de texte avec notre moteur de paroles et chansons